Ils étaient les Brigades Rouges

Ils étaient les Brigades Rouges

1969-1978

Un film documentaire en 2 parties de Mosco Lévi Boucault:

Avec les témoignages des membres du commando qui a enlevé Aldo Moro, Raffaele Fiore, Prospero Gallinari, Valerio Morucci

« Ils avaient entre 20 et 30 ans. Ils étaient originaires de Bari, de Rome et de Reggio-Emilia. Certains étaient étudiants, d'autres ouvriers, artisans, techniciens. L'un d'entre eux venait du monde rural. Ils formaient les Brigades Rouges ». Une bien belle phrase qui résume un peu ce qu'ils étaient, Mosco Lévi Boucault réalise un documentaire de tres grande qualité, plus de trois ans d'investigation pour donner un éclairage nouveau sur cette première période des Brigades Rouges.

1er Partie : « Le vote ne paie pas prenons le fusil »

J'ai regardé le documentaire deux fois pour mieux saisir leur motivation, cette première partie d'une heure approximativement, se concentre sur le contexte et sur les hommes qui seront des brigades rouges. Ce documentaire s'appuie sur les dires de quatre membres des brigades rouges, Mario Moretti le chef du commando qui enleva Aldo Moro, de Raffaele Fiore, de Valerio Morucci et de Prospero Gallinari; tous n'était pas des activistes nait, mais tous issus du Sud de l'Italie, le seul des quatre qui eut fait des études c'est Mario, a l'age de 18 ans il partit dans le Nord pour bosser dans les usines, Prospera Gallinari grandit a la campagne comme un vassal qui obéit a son roi, eux cultiver les propriétaire ramassé, Raffaele Fiore et Valerio Morucci on quitté l'école très jeune pour aidé leur famille, tous trouveront du travail dans les usines du Nord de l'Italie, soit a Milan, Turin ou Genes. Mais fin des années 60, la contestation ouvrière augmente de plus en plus, se heurtant de plus en plus avec le patronat intransigeant, avec le gouvernement et même leur syndicat, car les ouvriers, beaucoup de jeune veulent des méthodes plus radicales, plus expéditive et non pas des discutions a l'emporte pièces. Plusieurs affaires vont radicalisé leur mouvement et faire naitre les Brigades Rouges, comme l'attentat de la Piazza Fontana le 12 décembre 1969 qui est mis sur le dos des mouvements d'extrême gauche pour les décridibilisé, dans l'année qui suit Renato Curcio et Alberto Franceschini créerent les « Brigate Rosse »

2eme Partie : « La révolution n'est pas un diner mondain »

A Reggio Emilia les Brigades Rouges étaient nés, ces membres prendront le partis de la lutte armée, avec comme premiers faits d'armes l'incendie de la voiture d'un cadre de Siemens le 17 septembre 1970. A partir de cette période la et jusqu'à la mort d'Aldo Moro, on peut distinguer trois périodes jusqu'à 1978, la première période c'est « La Justice Prolétarienne » il s'attaque au symbole du patronnat, en janvier 1993 les BR incendie des camions d'approvisionnements jaunes (Briseurs de Grèves) aux Usines Pirelli a Milan, en Mars 1972 enlèvement éclair de Idalgo Macchiarini, responsable de production chez Siemens, sa photo avec un pistolet sur la joue, une pancarte sur la joue est envoyer a la presse, première apparition des Brigades Rouges dans la presse, des événements similaire continue jusqu'à la fin de l'année 1973. La seconde période « Attaque au cœur de l'état », les faits de l'année 1974 conditionneront en partie la conclusion dramatique de Aldo Moro, les Brigades Rouges enlèvent le juge Sossi et ils réclament la fin des poursuite envers le groupes Génois « Groupe XXII octobre » en échange du juge Sossi, le procureur de Gènes Coco acceptera l'échange, mais quand eux récupère le juge Sossi, eux ne libèrent pas les membres du groupes. En septembre 1974 c'est l'arrestation de deux membres fondateurs des BR, Renato Curcio et Alberto Franceschini, ce n'est qu'a partir de Mai 1976 que le procès s'ouvre et les BR commencent « la strategie du proces Guerilla » , les membres fondateurs des BR récusent leur avocats, refusent le procès … le mouvement se durcit encore plus, il assassine le Procureur Coco qu'il revendique ouvertement en plein procès, il assassine aussi Flavio Croce, en 1977 ils entament une politique de terreur en tirant dans les jambes des fonctionnaires de l'état, des instances pénitentiaires, de la presse et des médias. Le 16 Mars 1978 marquera un tournant définitif dans la politique des BR, l'enlevement d'Aldo Moro président du parti de la démocratie chrétiennne, l'échec des négociations, la scission avec les partie de gauche, avec les syndicats et l'issue fatale que connaitra Aldo Moro aprés 55 jours de détentions ….

De tout ces évènements ils reconnaissent leur échec; Mario Moretti: Condamné a perpétuité, il dirige en journée une coopérative d'ex détenus, il regagne la prison chaque soir. Raffaele Fiore: Libre après 31 ans de prison, Cadre dans une coopérative qui s'occupe de réinsertion de personnes en difficulté. Valerio Morucci 15 ans de prison il écrit des romans, des essais, il est aussi consultant informatique. Prospero Gallinari, Condamner a perpétuité, il purge sa peine chez lui pour problème de santé, il est ouvrier a mi temps.

Particulièrement intéresser par cette période aprés avoir vu des films de Michele Placido, je remercie Cinetrafic de m'avoir fait parvenir ce DVD, le documentaire de Mosco Levi Boucault est vraiment bien fichu, ce regard sur les Brigades Rouges est sans consession, sans prendre partie pour l'un ni l'autre et le témoignages des quatres membres est édifiant, c'était des hommes qui se sont battus pour leur conviction, pour leur idée, décridibilisé aprés l'assasinat de Moro, ils purgeront leur peine et l'Italie ne s'en remets toujours pas de cette période noire

Bonus:

Les Douches Froides: Serge July, L'un des fondateurs de la gauche prolétarienne (23')

Des Révolutionnaires sans révolution: Alain Geismar, l'un des fondateurs de la gauche prolétarienne (26')

Des Révolutionnaires « raisonnables »: Alain Krivine, Militant Trotskyste (8'30) 

Daniel Cohn-Bendit, Député européen(4'30) Ce n'était pas notre tasse de thé

Les années de cuivre d'Erri de Luca: Erri de Luca, écrivain (26')

Un peu moins enthousiaste pour les bonus, les quatres premiers documentaires résument la pensée des parties de gauche en france, comme la gauche prolétarienne, qui n'adherais pas a cette politique la c'est a dire prendre les armes pour ce faire entendre le plus intéressant ce sont les propos de Serge July qui dresse un constat de l'Italie en parallele avec toutes les ex-dictatures fasciste (Espagne, Allemagne, Grèce ...) et qu'il était fort peu probable que cela arrive chez nous, a part sa ils sont plutot similaire dans le sujet. La dernière interview est de l'écrivain Erri de Luca, qui porte son regards de citoyen italien sur tout ces évenement, son engagement politique révolutionnaire important. 

Ils étaient les Brigades rouges

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